Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La biographie de Gandhi
Apôtre religieux et "Père de la nation" indienne : la résistance passive et la non-violence.
Mohandas Karamchand Gandhi est né le 2 octobre 1869 à Porbandar, en Inde, dans une famille relativement aisée et profondément religieuse. Les valeurs hindouistes et la tolérance forgent les convictions morales de Gandhi. Conformément aux coutumes de sa caste, sa famille le marie à 14 ans avec Kasturbai qui restera son épouse toute sa vie. En grandissant Gandhi devient convaincu qu’il ne sera quelqu’un qu’en rompant avec les coutumes de l’Inde et en copiant le style de vie des anglais. Aussi il s’embarque pour l’Angleterre en 1888 en laissant femme et enfant pour y faire ses études de droit.
Avocat de formation, Gandhi exerce pendant 20 ans en Afrique du Sud, où il défend les nombreux émigrés indiens contre la ségrégation, période pendant laquelle il expérimente la résistance passive et non violente pour lutter contre les autorités. C’est sur ces bases que Gandhi élabore des moyens d’actions originaux, axés autour de deux grands principes : la non-violence et la non-coopération, incluant le boycott commercial et administratif. En 1909 il publie “Hind Swaraj”, livre dans lequel il développe les théories du combat par la non-violence : la satyagraha. Revenu en Inde en 1915, Gandhi ne sépare pas la lutte politique de la lutte sociale qu’il met cependant en avant, mais il alterne les périodes de militantisme
avec de longues périodes de retraites, ce qui déconcerte même ses collaborateurs. Il s’engage dans la lutte contre la domination britannique et devient l’autorité morale du parti du Congrès. Le 6 avril 1919, pour impressionner les anglais, Gandhi appelle le peuple à manifester publiquement dans tout le pays et à cesser toute activité. La manifestation est un énorme succès. Le 13 avril, à Amritsar, la population manifeste de nouveau malgré l’interdiction. Le général Dyer ordonne alors à ses hommes de tirer sur la foule pacifique. Le bilan est effroyable : plus de 300 morts et plus de 1000 blessés. Horrifié, Gandhi suspend immédiatement la satyagraha, pour rester fidèle à son éthique de non-violence.
Son attachement aux traditions, sa vie de pauvreté et ses multiples emprisonnements lui valent une grande popularité. A partir de 1930 surtout, il mobilise les indiens dans la désobéissance civile et entame un nouveau cycle de campagne, la marche du sel contre le monopole de l’Angleterre. Pendant 24 jours et sur 350 km le cortège ne cessera de gonfler. Arrivé à son but Gandhi ramasse une poignée de sel et annonce qu’il commence la désobéissance civile. Il est de nouveau arrêté. Lors des élections de 1937, le Congrès obtient la majorité écrasante au parlement indien. Dès lors la marche vers l’autonomie et l’indépendance semble inéluctable.
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale en 1939, Gandhi refuse de s’engager aux côtés des anglais. Il affirme que seule une Inde indépendante pourrait contribuer à la lutte contre les nazis. En 1942 il lance même son fameux slogan “Quit India”. Il enjoint les Britanniques à partir au plus vite et relance le mouvement de désobéissance civile. Lui et les dirigeants du Congrès sont arrêtés après que des émeutes aient éclaté. Sa femme Kasturbai meurt lors de sa détention. En 1944 Churchill le fait libérer. L’indépendance devient inéluctable après la guerre, mais aussi la partition entre hindous et musulmans. Il joue un grand rôle dans l’accession à l’indépendance en 1947, mais la partition entre l’Inde et le Pakistan est pour lui un échec personnel. Il est assassiné le 30 janvier 1948 par un fanatique hindou à Delhi. “Hé Ram”(Oh Dieu !) seront les dernières paroles du Père de la Nation. Sa mort provoque une émotion internationale. À Delhi plus de deux millions d’indiens assisteront à ses funérailles nationales. Même s’il n’a pu radicalement changer les mentalités indiennes comme il l’ambitionnait, son message de non-violence et de résistance passive a connu une immense postérité.
L’un des cinq moulins à huile
Le moulin à huile de la rue des contours est un exemple de moulin à huile traditionnel en Provence. Connu sous le nom de “pressoir à chapelle”, il présente des caractéristiques uniques qui le distinguent des autres moulins à huile de la région. Au lieu d’utiliser une vis centrale, ce moulin utilise un dispositif en forme de chapelle pour extraire l’huile des olives. La structure du moulin à huile est conçue de manière à ressembler à une chapelle. On peut y voir une nef, un transept et un chœur en demi-cercle. Le transept abrite ce qui est appelé “la mastre” ou “le banc”, qui est percé d’un trou fileté permettant de fixer une vis. La vis est terminée par une tête et exerce une pression sur un plateau de bois guidé par deux montants en bois dans la nef. Cette pression est répartie sur des piles de scourtins, des paniers en fibre de coco remplis de pâte d’olives.
Ce moulin à huile de Bormes a été mis en service en août 1808 et a fonctionné pendant près d’un siècle. Il faisait partie des cinq moulins à huile du village et recevait les olives cultivées localement, transportées à dos d’âne. Sa localisation stratégique, près de l’accès principal menant aux zones cultivées, ainsi que la disponibilité de l’eau dans la région, ont contribué à choisir cet emplacement pour le moulin. Malgré l’arrêt de son exploitation au début du XXe siècle, ce moulin à huile de Bormes est un exemple préservé de la tradition ancestrale de production d’huile d’olive en Provence.
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