Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
Les Hommes naissent libres et égaux en Droits.
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est née à l’été 1789, du projet de l’Assemblée constituante, formée par la réunion des États Généraux, de rédiger une nouvelle Constitution, et de la faire précéder d’une déclaration de principes. Les propositions affluent : l’Assemblée constituante charge cinq députés, Démeunier, La Luzerne, Tronchet, Mirabeau et Redon, d’examiner les différents projets de déclaration, de les fondre en un seul et de le présenter à l’Assemblée.
Article par article, la déclaration française est votée du 20 au 26 août 1789. À travers son préambule et ses dix-sept articles, elle définit des droits “naturels et imprescriptibles” que sont la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression, elle reconnaît l’égalité devant la loi et la justice, et elle affirme le principe de la séparation des pouvoirs. Ratifiée seulement le 5 octobre par Louis XVI sous la pression de l’Assemblée et du peuple accouru à Versailles, elle sert de préambule à la première Constitution de la Révolution Française de 1791. Bien que le texte ait été bafoué par la suite par nombre de révolutionnaires, et qu’il ait été suivi de deux autres déclarations des droits de l’homme en 1793 et 1795, c’est le texte du 26 août 1789 qui s’est imposé à la postérité, c’est lui qui a inspiré des textes similaires dans de nombreux pays d’Europe et d’Amérique latine tout a long du XIXe siècle, et c’est sur lui que s’appuient les constitutions françaises de 1852, 1946 et 1958.
La Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen demeure un texte de référence en France et dans le Monde, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par les Nations unies le 10 décembre 1948, ainsi que la Convention Européenne des Droits de l’Homme du 4 novembre 1950, revendiquent le même héritage. Le texte est au cœur de l’enseignement moral et civique. La loi du 8 juillet 2013 rappelle qu’enseigner et faire partager les valeurs de la République est une des missions qui incombent à l’école. Créant l’enseignement moral et civique, elle précise que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 doit être affichée de manière lisible au sein de tous les établissements scolaires publics ou privés.
Les édifices républicains
Les bâtiments situés sous la place Saint-François comprennent la mairie, une ancienne école et le monument aux morts, qui ont été inaugurés en 1892 pour commémorer le 100e anniversaire de la Révolution française. La mairie, autrefois située au cœur du village, a été déplacée sur cet espace spécifique. Son architecture est orientée vers le village et ses habitants. À côté de la mairie se trouve l’école, symbolisant l’importance de l’éducation pour l’avenir du village. Devant la mairie, un petit monument commémore la Révolution française.
L’ancienne mairie était initialement située dans la rue des fours et avait été utilisée comme école de garçons et tribunal. Au fil du temps, la population a commencé à contester l’aristocratie médiévale qui oppressait les habitants avec des impôts injustes. La Révolution française a trouvé écho à Bormes à partir de février 1789, avec des élections de députés et le dépôt des cahiers de doléances des citoyens. Pour célébrer le centenaire de la Révolution, la commune a décidé de construire une nouvelle mairie adaptée à la gestion d’une population croissante. L’emplacement a été choisi à l’entrée du village, près de la nouvelle route d’accès. La façade de la mairie fait face au peuple.
Le monument aux morts, conçu par l’architecte Charles Maurel, est l’un des rares monuments commémorant la Révolution française. Il présente des sculptures de Hippolyte Moreau, qui ont remporté des récompenses lors des expositions universelles de 1878 et 1900. Le monument a ensuite été transformé en monument aux morts après la Première Guerre mondiale, avec des plaques commémoratives portant les noms des victimes.
L’école du village a été développée en raison de la population vivant principalement dans le village. Au fil des années, les locaux ont changé plusieurs fois de lieu, en fonction des disponibilités. Finalement, un groupe scolaire a été construit en 1889-1891 et inauguré en 1892. L’école a été divisée en écoles de filles et de garçons. Plus tard, l’école a été transférée dans la plaine et renommée École Jean Moulin. Ces structures symbolisent l’importance de l’éducation, de la démocratie et du souvenir des personnes ayant sacrifié leur vie pour la patrie.