Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La biographie de Léonard de Vinci
Ingénieur, inventeur, peintre et sculpteur, génie universel.
Léonard de Vinci, né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un peintre florentin et un homme d’esprit universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain. Après son enfance à Vinci, Léonard est élève auprès du célèbre peintre et sculpteur florentin Andrea del Verrocchio. Ses premiers travaux importants sont réalisés au service du duc Ludovic Sforza à Milan. Il œuvre ensuite à Rome, Bologne et Venise et passe les dernières années de sa vie en France, à l’invitation du roi François Ier.
Léonard de Vinci est souvent décrit comme l’archétype et le symbole de l’homme de la Renaissance, un génie universel, un philosophe humaniste, observateur et expérimentateur, avec un “rare don de l’intuition de l’espace”, et dont la curiosité infinie est seulement égalée par la force d’invention.
C’est d’abord comme peintre que Léonard de Vinci est reconnu. Deux de ses œuvres, “La Joconde” et “La Cène”, sont des peintures très célèbres, souvent copiées et parodiées, et son dessin de “l’Homme de Vitruve” est également repris dans de nombreux travaux dérivés. Seule une quinzaine d’œuvres est parvenue jusqu’à nous. Ce petit nombre est dû à ses expérimentations constantes et parfois désastreuses de nouvelles techniques et à sa procrastination chronique. Néanmoins, ces quelques œuvres, jointes à ses carnets contenant dessins, diagrammes scientifiques et réflexions sur la nature de la peinture, sont un legs aux générations suivantes d’artistes, nombre de ces derniers le considérant comme seulement égalé par Michel-Ange.
Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps, comme l’avion, l’hélicoptère, le sous-marin et même jusqu’à l’automobile. Très peu de ses projets sont réalisés ou même seulement réalisables de son vivant, mais certaines de ses plus petites inventions comme une machine pour mesurer la limite élastique d’un câble entrent dans le monde de la manufacture. En tant que scientifique, Léonard de Vinci a beaucoup fait progresser la connaissance dans les domaines de l’anatomie, du génie civil, de l’optique et de l’hydrodynamique.
Le moulin à farine
Le moulin à vent de la place Saint-François est l’un des derniers témoins du patrimoine industriel du village. Bormes est un village rural qui dépend principalement de l’agriculture et qui était autrefois organisé en seigneurie. Les habitants cultivaient des légumes primeurs tels que les fèves, le chou et les pois chiches, ainsi que divers fruits dans des vergers situés parmi les vignes. La forêt était également exploitée pour la chasse et le bois, accueillant notamment des charbonniers et des leveurs de liège. L’olivier était prédominant dans le paysage et les récoltes d’olives étaient utilisées dans les nombreux moulins à huile de la région. Quelques parcelles étaient semées de blé ou d’orge et le pain avait une place centrale dans l’alimentation de la population agricole.
Les seigneurs locaux ont initié la construction de moulins à vent et à eau pour la production d’huile et de farine. Les moulins à vent de Bormes étaient construits selon un même plan, avec un diamètre et une hauteur de 6 mètres pour les murs porteurs. Au-dessus, une structure en bois, souvent en chêne, couverte d’un toit, abritait un mécanisme solide et efficace. Ce mécanisme transmettait l’énergie du vent à deux meules de pierre situées sous le toit, dans la salle de travail du meunier. La farine était récoltée au niveau inférieur du moulin. Le meunier devait être un technicien expérimenté et connaître les vents locaux. Il devait maîtriser les réglages délicats de l’outil de travail et ajuster les meules pour obtenir une meilleure qualité de farine, sans ruiner le travail des agriculteurs.
La position des moulins était stratégique. Ils étaient placés sur des crêtes pour capturer les vents venant de toutes les directions et faire tourner le moulin aussi souvent que possible en fonction des conditions météorologiques. Pour optimiser leur position et rechercher les courants d’air, le toit des moulins était mobile. De l’intérieur, le meunier pouvait orienter les pales dans la bonne direction à l’aide d’une cale, sans quitter la salle de travail du premier étage.
La révolution industrielle a finalement rendu obsolètes les moulins à vent. On a commencé à utiliser des moulins à vapeur, qui pouvaient tourner de jour comme de nuit avec un rendement optimal, sans dépendre des conditions de vent ou d’eau. Le moulin de la place Saint-François a été presque abandonné au début du XIXe siècle, après avoir été en service pendant près de deux siècles. Le dernier meunier, M. Trophime Celeron Reymonencq, a été enterré dans l’ancien cimetière de la chapelle Saint-François, à quelques dizaines de mètres du moulin. Le 19 mars 1913, le moulin a été vendu à la commune dans son état actuel par Mme Marie Théophile Michel, ancienne bouchonnière, pour la somme de 400 francs. Depuis, il trône sur la place Saint-François, attendant que des hommes de bonne volonté lui redonnent des ailes.
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