Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La biographie de Baden Powell
Militaire britannique, fondateur du scoutisme : "L’ambition de faire le bien n’est que celle qui compte".
Lord Robert Stephenson Smyth Baden-Powell of Gilwel est né à Londres le 27 février 1857 et mort au Kenya le 08 janvier 1941 est un militaire britannique fondateur du scoutisme. À l’âge de vingt-six ans, il promu capitaine, son régiment est déplacé en Afrique du Sud. Il rencontre des “éclaireurs” indigènes pour lesquels il a beaucoup d’admiration et se perfectionne ainsi dans l’art de l’exploration.
En 1896, Frederick Russell Burnham lui enseigne des techniques de survie qui auront une grande influence plus tard sur la création du scoutisme.
Rendu célèbre dans tout l’Empire britannique par le sauvetage de la petite ville de Mafeking en 1899 il est promu au rang de lieutenant-général en 1907 et il fait valoir ses droits à la retraite, en 1910, pour se consacrer au scoutisme. En 1907 il organise un camp de huit jours avec vingt garçons de différentes classes sociales sur l’île de Brownsea puis écrit un ouvrage sur la manière dont le scoutisme pourrait être adapté à la jeunesse qu’il appelle “Éclaireurs” (“Scouting for boys”, 1908). Le mouvement des scouts prend vite beaucoup d’importance et se développe dans de nombreux pays du monde. Le Jamboree de 1920 réunit pour la première fois des scouts de 21 pays. Baden-Powell y fut nommé World Chief (chef scout mondial).
Après la fin de la guerre de 1914-1918, il s’oriente vers un pacifisme discret mais réel et le mouvement scout commence à le suivre sur cette voie. L’âge venant, son rôle devint surtout honorifique. Ainsi en 1938, il est vainement proposé pour le Prix Nobel de la Paix.
L’auberge de la Korrigane et la rue des Fours
Le nom de ce lieu, “La Korrigane”, est atypique pour la région car il fait référence à un lutin maléfique des légendes bretonnes. La Korrigane a joué un rôle important dans l’économie locale en tant que lieu de villégiature populaire sur la rue Carnot. Au fil du temps, il a été utilisé comme maison de famille, petit hôtel-restaurant et auberge de jeunesse, contribuant ainsi à la tradition d’accueil du village.
La porte d’entrée de La Korrigane et les pierres serpentines provenant de la carrière voisine de la Môle indiquent l’année de construction du bâtiment et suggèrent le niveau de richesse de son installation, qui remonte à 1577. Cette partie du village s’est développée au XVIe siècle en dehors des murailles de protection, une fois que la menace des invasions et des pillages s’est éloignée.
La rue Carnot, en particulier sa partie basse, était l’emplacement des fours à pain. Ces fours étaient situés suffisamment loin des habitations pour éviter les incendies. Pendant des siècles, un four en fonctionnement constant était utilisé pour cuire du pain pour les villageois et pour la Seigneurie. Le seigneur local en tirait profit grâce à la taxe de “banalités” payée par les utilisateurs du four. Le nombre de fours et de boulangeries augmentait avec la population. Au début du XXe siècle, au bas de la rue Carnot (anciennement rue des fours), on pouvait trouver trois fours et une grande boulangerie qui occupaient une grande partie de la rue.